Quel sort pour les immigrés clandestins subsahariens ?

Le 21 Février dernier, le président Kais Saied tenait des propos inacceptables et inexplicables sur les immigrés clandestins subsahariens qui selon lui sont les responsables des crimes, des violences, des pratiques inconcevables jusqu’à les comparer à une organisation qui viserait la modification démographique du pays. Des propos qui ont suscité l’indignation tant en Tunisie, dans le monde et particulièrement dans les pays d’origine des « pestiférés » suivant la logique du chef de l’état.

Les appels à l’aide ont provoqué une mobilisation des décideurs politiques de certains pays qui ont mis en place un mécanisme de rapatriement de leurs ressortissants notamment la Guinée Conakry, le Mali et la Côte d’ivoire. Certaines chancelleries Africaines prennent des dispositions pour ramener leurs enfants au bercail afin de leur donner le minimum de dignité humaine qui leur reste après des moments très difficiles en cette période de froid en Afrique du nord.

Dans cette climat délétère, la banque mondiale a rompu toute relation avec la Tunisie ce qui pourrait entrainer l’effondrement de l’état.

L’Union Européenne, très inquiète de la situation tente tant bien que mal de trouver une issue diplomatique avec les institutions financières internationales pour la reprise des activités.
La Tunisie constituant le dernier rempart qui fait figure de digue à ne pas céder au risque de voir des milliers d’immigrés se retrouver de l’autre côté de la méditerranée (Italie).

Pour éviter cette catastrophe humanitaire, le président Français Emmanuel Macron et Giorgia Méloni (1 ère ministre Italienne issue de l’extrême droite au pouvoir) ont soutenu publiquement dans un langage diplomatique les propos du président Tunisien qui feraient retourner Habib Bourguiba dans sa tombe.

Evoquant dans son discours xénophobe la présence de 21 000 immigrés sur son sol, chiffre difficilement véritable, la question au delà du populisme et du racisme mérite une réponse appropriée des pays Africains.

Oui, il faut crever l’abcès ; Aucun pays ne peut accepter la misère du monde. Les Etats Africains doivent prendre leurs responsabilités en mettant la jeunesse au coeur de leurs actions quotidiennes.
L’Afrique étant le continent le plus jeune, la solution réside dans la capacité des pouvoirs publics à créer les conditions minimes pour une vie descente en misant sur la formation, la création d’emploi tout en favorisant les soins à la santé pour tous.

L’Europe n’est pas un eldorado dont la traversée en mer mérite de causer la mort de milliers de jeunes Africains.

Que cette indignation ne se limite pas uniquement aux rapatriements mais que cela serve de point de départ d’une vraie politique envers des jeunes.

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