Sénégal : la dissolution de l’assemblée générale
Élu le 24 mars dernier à la magistrature suprême du Sénégal, le président Diomaye Faye a dissous l’assemblée et annoncé la tenue des prochaines législatives au 17 novembre, conformément à la constitution qui en fixe les limites (60 jours au moins et 90 jours au plus après la dissolution).
Cette dissolution vise selon lui à clarifier le jeu démocratique et lui donner une majorité stable afin de gouverner. a dissolution de l’Assemblée nationale ouvre la voie à des élections législatives anticipées qui ont pour objectif clairement affiché, d’offrir au président élu les moyens de dérouler ses réformes sans entraves et de répondre aux critiques sur son « absence de projet et de vision. »
Le président Bassirou Diomaye Faye vient ainsi mettre fin à cinq mois de bras de fer entre l’Exécutif et la majorité parlementaire Benno Bokk Yakaar incarnée par les députés partisans de l’ancien président Macky Sall. En réalité , la dissolution de l’assemblée était attendue après le refus des députés de voter la suppression du conseil économique social et environnemental ainsi que le haut conseil des collectivités territoriales . Plébiscité par le peuple sénégalais le président laisse le choix au peuple sénégalais de decider de continuer à balayer l’ancien régime et d’établir un ordre nouveau. Rien n’étant acquis d’avance en politique, le régime court le risque d’une cohabitation. Pour les partisans de l’ancien régime, le président s’est dédit et en gagnant du temps pour éviter la déclaration de la politique générale du premier ministre Ousmane sonko. En face, les sympathisants crient victoire et jubilent car pour eux, la lutte atteindra son apothéose au sortir des législatives.