Devant la cinquantaine de chefs d’état et de gouvernement, la chine promet une enveloppe de 50 milliards de dollars répartis comme suit: 29 milliards d’euros de lignes de crédit, 11 milliards de dollars d’aide et 10 milliards de dollars d’investissements d’entreprises.
Devant ses invités, le président Chinois a fustigé les souffrances infligées par les occidentaux aux Etats Africains et s’est proposé à changer la donne en offrant au pays du sud , la possibilité d’un développement durable qui ne sera pas dictée par le respect de certains engagements draconiens qui en réalité empêchent la mise en œuvre des politiques gouvernementales des pays présents à Pékin.
Heureux de trouver en la chine, un partenaire fiable, soucieux du bien être du peuple Africain, en échange de ces largesses, les chefs d’Etat qui se sont succédé à la tribune, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Nigérian Bola Tinubu, la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan, ont tous remercié la Chine de sa solidarité . Aucun n’a oublié l’une des formules qui comptent le plus aux yeux de la diplomatie chinoise, le « principe d’une seule Chine », soit leur soutien sur la question taïwanaise.
La Chine , qui contrairement aux occidentaux accorde très peu d’intérêt aux questions de démocratie, de bonne gouvernance et de la liberté d’expression trouve ainsi sur le continent des oreilles attentives pour une collaboration gagnant gagnant d’autant plus l’ancienne puissance coloniale française a du mal à maintenir les relations avec un certain nombre de pays de son ancien pré carré ( Mali, Burkina Faso, Niger) pour ne citer que ceux là. Oui, l’afrique a besoin de suffisamment d’aide pour financer ses infrastructures, la formation, la recherche, l’agriculture mais cela devrait -il se faire avec un partenaire réfractaire à la notion de démocratie ? La prochaine décennie répondra à cette question.